Accueil > Ecologie > Protection des végétaux et espèces invasives
Après la destruction des milieux naturels, la prolifération des espèces « exotiques » (animales et végétales) est considérée comme une des causes majeures de perte de biodiversité dans le monde. Parmi les nombreuses espèces végétales exotiques introduites dans nos régions, environ 10 % sont capables de survivre durablement en milieu naturel, c’est à dire de se naturaliser et 10 % de ces espèces naturalisées peuvent poser des problèmes d’invasion.
Qu'est-ce qu'une plante invasive ?
Les plantes exotiques envahissantes sont des végétaux introduits par l’homme volontairement ou accidentellement en dehors de leur implantation naturelle. Mais toutes les plantes exotiques ne sont pas envahissantes. Pour le devenir, une espèce doit passer par différentes étapes : Introduction > Acclimatation > Naturalisation > Invasion.
Quels impacts ?
Ecologiques : Ces espèces sont une des causes principales de perte de biodiversité dans le monde en produisant une régression voire une extinction des espèces locales. Elles sont la cause également de la transformation des écosystèmes et des paysages.
Sanitaires : Certaines plantes exotiques envahissantes peuvent produire du pollen agressif et entrainer des problèmes respiratoires comme l’Ambroisie à feuilles d’armoise, espèce très allergène. D’autres comme la Berce du Caucase produisent une sève pouvant engendrer de graves brûlures cutanée.
Socio-économiques : Elles peuvent gêner les secteurs d’activités liés à la pêche, l’agriculture et au tourisme. Elles génèrent également des coûts liés à la restauration des milieux, à la gestion des espèces ou encore aux problèmes sanitaires. Ainsi l’union européenne estime à 12 milliards d’euros par an les coûts liés à la présence de ces espèces exotiques envahissantes sur son territoire.
Plantes invasives présentes sur Locmiquélic :
Baccharis à feuilles d’arroche ; Ail triquètre ; Cinéraire maritime ; Griffe de sorcière ; Laurier palme ; Renouée du Japon ; Herbe de la pampa ; Gesse à larges feuilles ; Laurier-sauce
Le P.L.U. (Plan Local d’Urbanisme) de Locmiquelic approuvé par délibération du Conseil Municipal du 23 janvier 2014, fait référence aux plantes exotiques envahissantes dans son Annexe 2. Le document préconise de pas utiliser de plantes invasives dans les espaces publiques et encourage les particuliers à ne pas recourir à ces espèces. La liste des plantes exotiques envahissantes citées par le P.L.U. est celle du C.S.R.P.N (Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel) de Bretagne et du C.B.N.B. (Conservatoire National Botanique de Brest) publiée en 2011 (20 plantes avérées dont 14 terrestres plus 22 potentielles).
Dans la pratique, que puis-je faire à mon niveau ?
ATTENTION ! N’essayez pas de luttez vous-même contre ces espèces, vous pourriez contribuer à leur diffusion. Des précautions particulières sont à respecter pour chaque plante. Si vous rencontrez un site impacté sur la commune, prenez contact avec le garde du littoral.
Télécharger le document du conservatoire du littoral
Afin de lutter contre les espèces végétales invasives, deux arrêtés préfectoraux prévoient une réglementation de l'usage du feu ainsi qu"une autorisation aux agents d'intervenir même sur les parcelles privées.
L'association, Stop Ambroisie, lance un message pour que la lutte contre l'ambroisie soit l'affaire de tous avec cette lettre :
" OUI, la lutte contre l’ambroisie est efficace lorsqu’elle est réalisée par TOUS les responsables et reconduite chaque année. En effet, ainsi qu’indiqué dans la vidéo ci jointe, chaque plant d’ambroisie oublié peut générer plusieurs milliers de graines ( 3 000 graines en moyenne par plant) et remettre en cause le résultat de la lutte.
L’exemple du département du Jura qui s’est engagé dans cette lutte doit être appliquée dans chaque commune, sur chaque route et chemin communal, dans chaque parcelle infestée. Il est encore possible de stopper l’expansion de l’ambroisie tant d’un point de vue géographique que d’un point de vue densification. L’exemple des communes dans lesquelles une lutte régulière sur plusieurs années a permis la régression de l’ambroisie doit nous encourager à poursuivre nos efforts.
C’est la bonne période pour détruire l’ambroisie avant la floraison et pour éviter ainsi que le MORBHIAN ne ressemble un jour à çà…."
https://www.youtube.com/watch?v=SkAKIjq_8_U&t=9s
https://www.youtube.com/watch?v=MTv2RIRV3As
Depuis la fin de l’été, le charançon rouge du palmier Rhynchophorus ferrugineus a été détecté dans le Morbihan sur les communes de Molac, Questembert et Plouhinec. Cet insecte affecte les palmiers, avec une préférence pour le Phoenix canariensis (Palmier des Canaries) et Phoenix dactylifera (Palmier dattier). La présence du charançon rouge du palmier provoque de nombreux dommages pouvant entraîner la mort du végétal.
Pour plus d'infos, c'est par ici :
https://fredon-bretagne.com/alerte-presence-du-charancon-rouge-du-palmier-en-bretagne/
Télécharger la plaquette explicative ici
Lire l'article de l'ANSES